MEURTRE DU MISSIONNAIRE AMÉRICAIN AU CAMEROUN: TRUMP DOIT ORDONNER QUE LE RÉGIME BIYA SOIT RENVERSÉ
Pour le sang de Charles T. Wesco, versé par l’armée camerounaise, et pour la paix et la sécurité des investissements américains et du peuple camerounais, le président Donald Trump doit ordonner la destitution de Paul Biya et de son régime.
Le missionnaire baptiste Charles Trumann Wesco, frère de Tim Wesco, représentant de l’Indiana, a été abattu hier, le 30 octobre, à Bambui près de Bamenda, au Cameroun. Il était dans une voiture avec sa femme, son fils et un autre missionaire chauffeur, lorsque de nombreux coups de feu ont touché son véhicule, deux d’entre eux le blessant mortellement à la tête. Le père de sa femme Stephanie, Don Williams, a déclaré à l’AP que deux coups de feu avaient frappé le pare-brise d’une voiture dans laquelle le couple voyageait et l’avaient frappé.
Sa belle-soeur, Joy Williams, a dit à AP que c’est un soldat qui a tiré sur Charles. Tandis que le représentant Tim Wesco de son coté déclare que son frère a été victime d’un «assassinat ciblé parce qu’il était blanc et parlait anglais».
L’histoire originant de l’AP qui se lit suit, «Un missionnaire américain est mort dans le nord-ouest du Cameroun après avoir reçu une balle dans la tête mardi alors que des séparatistes armés et des soldats se battaient», et se conclue par «des séparatistes armés dans les régions anglophones du nord et du sud-ouest du Cameroun se sont battus pour créer un Etat indépendant. Etat», et qui circule actuellement dans les médias américains est entachée de manipulations visant à accuser les «séparatistes terroristes» (terme utilisé abusivement par le gouvernement camerounais) de l’assassinat et à exonérer le régime corrompu et terroriste de Paul Biya de toute responsabilité.
Le missionnaire baptiste Charles Trumann Wesco
Le régime de Biya est un régime très corrompu qui paye actuellement des groupes lobby à Washington DC, et qui peuvent alimenter ce type de scénario de l’événement. Car le gouvernement de Paul Biya verse plus de 184 000 dollars par mois à ces entreprises pour soigner son image sanglante. Squire Patton Boggs reçoit actuellement 100 000 dollars par trimestre. Le groupe Glover Park, qui vient tout juste de couper les liens avec le gouvernement saoudien, apporte un soutien en matière de relations publiques et de communication pour 51 000 dollars par mois. Et il est versé à Mercury Public Affairs 100 000 dollars par mois pour la conclusion avec le gouvernement camerounais d’un marché de relations avec la presse.
Ni le gouverneur régional Deben Tchoffo Adolphe Lele l’Afrique qui a allégué que «des groupes armés avaient organisé des attaques pour empêcher la réouverture de l’Université de Bamenda, et l’armée avait ripostée mardi … Wesco aurait pu être pris entre deux feux», ni le porte-parole de l’armée le colonel Didier Badjeck qui a affirmé que «l’armée a tué au moins quatre suspects apres la mort de Wesco et en a arrêté beaucoup d’autres», n’est digne de confiance.
Le colonel Didier Badjeck et les responsables du gouvernement de Biya sont bien connus pour leurs antécédents de mensonges. Au sujet de la vidéo montrant l’exécution de sang-froid de femmes et de bébés en 2014, le porte-parole de l’armée, le colonel Badjeck, et le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma, avaient tous deux déclaré que la vidéo avait été enregistrée en République du Mali, avant qu’ils ne se rétractent lorsque Amnesty International présenta de solides preuves du lieu de l’exécution dans la région de l’extrême nord du Cameroun.
Un missionnaire ghanéen, l’apôtre Isaac Attoh, ancien ministre du Destin Impact d’Accra, qui s’était rendu au Cameroun pour implanter son propre ministère, était arrivé à Batibo (Cameroun) le 13 juillet 2018, avait été abattu le lendemain avec d’autres Ghanéens par des militaires loyaux à Paul Biya, qui avaient jeté leurs corps dans l’allée d’une des rues. La famille du pasteur Attoh a intenté un procès, en vain.
Le vendredi 20 juillet 2018 à 18h24 Heure locale du Cameroun, l’ancien secrétaire à l’éducation catholique, curé de l’église catholique de Bomaka par Buea, le révérend père Alexander Nougi Sob avait été abattu sur la route Buea-Muyuka alors qu’il se trouvait dans son véhicule. Le gouvernement camerounais avait affirmé que le père Alexander Sob avait été tué parce qu’il avait été pris entre deux feux opposant les “terroristes ambazoniens” aux militaires. Aucune enquête n’a été ouverte.
«Des militaires qui tirent sans discernement sur les maisons, exécutent sommairement mères et enfants, brûlent des communautés entières, décapitent des civils innocents, tirent sur des populations civiles pour le plaisir tout en enregistrant des vidéos et en prenant des selfies, ne devraient pas être écoutés une seule seconde», a écrit le blogueur Eric Acha aujourd’hui. Acha résume ainsi la réalité sur le terrain dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.
Charles Trumann Wesco et sa famille ont déménagé d’Indiana pour Bamenda, le quartier général des forces militaires gouvernementales enragées, au mauvais moment, il y a deux semaines (le 18 Octobre), juste après les élections truquées du 7 octobre.
Les États-Unis ont exercé des pressions sur Paul Biya pour l’organisation d’un dialogue, et ce dernier a constamment rejeté le dialogue avec le peuple anglophone qui, depuis novembre 2016, se plaint de sa marginalisation et demande la restauration du Cameroun sous la forme d’une fédération, afin qu’ils puissent gérer leurs propres affaires et activités et cessent de dépendre en tout du gouvernement principalement francophone, corrompu et très oppressif, basé à Yaoundé.
Nikki Haley, représentante des États-Unis auprès de l’ONU, avait demandé l’ouverture d’une enquête sur les assassinats massifs de civils dans les régions anglophones, ce que le gouvernement de Paul Biya a également rejeté à plusieurs reprises. La famille de Wesco, qui s’installait à Bamenda, était certainement perçue par le gouvernement de Biya comme si le gouvernement américain par eux infiltrait en douce des enquêteurs américains dans la région.
En effet, après une réunion avec le président âgé de 85 ans, Paul Biya, l’ambassadeur américain Peter Henry Barlerin, du Maryland, avait dit à M. Biya qu’il «devrait réfléchir à son héritage et à la manière dont les livres d’histoire se souviendront de lui», lui conseillant que George Washington et Nelson Mandela seraient d’excellents modèles pour lui. Ce qui irrita le vieux dictateur.
À propos de la guerre ordonnée par Paul Biya contre les populations dissidentes anglophones, qu’il appelle des “terroristes”, Peter Barlerin, au sortir du palais présidentiel le 17 mai 2018, déclara: «Du côté du gouvernement, des assassinats ciblés, des détentions sans l’aide juridique et accès à la famille ou à la Croix-Rouge, ainsi que les incendies et pillages des villages ont été commis».
«J’ai demandé au président d’utiliser son leadership pour encourager les deux côtés à s’écouter», a déclaré Barlerin. «On ne peut dialoguer que si les deux parties sont disposées à écouter le point de vue l’un de l’autre». Paul Biya a rejeté tous les appels au dialogue et a choisi de faire la guerre à son propre peuple.
Les propos de Barlerin avaient alors provoqué un tollé général parmi les responsables gouvernementaux et militaires au Cameroun, ainsi que dans les médias locaux pro-Biya, qui l’avaient tous accusé de s’immiscer dans les affaires du pays en tentant d’influencer une élection en pays étranger. Le ministre des Affaires étrangères Lejeune Mballa Mballa convoqua l’ambassadeur américain pour le réprimander. M. Barlerin avait même reçu des menaces de mort. Il avait également été accusé d’avoir financé l’opposition contre Paul Biya.
Le gouvernement de Paul Biya harcèle tout le temps les diplomates américains qui tentent de critiquer ses violations des droits humains depuis le début de 1992, lorsque l’ancienne ambassadrice Frances Cook avait été insultée et menacée pour avoir prétendument soutenu Ni John Fru Ndi, dont la victoire avait été volée à la suite de fraudes électorales massives… qui ont récemment été répétés le 7 octobre 2018.
Il est plus probable que Charles Trumann ait été abattu hier parce que le gouvernement de Paul Biya le soupçonnait d’être un espion américain chargé d’enquêter sur ses crimes contre l’humanité et ses crimes de guerre dans les régions anglophones.
Même si ce sont les combattants séparatistes qui avaient tiré sur Wesco, Paul Biya est toujours responsable du chaos sanglant qu’il a enflammé dans cette région en envoyant l’armée mener la guerre contre des civils, tout en rejetant tous les appels au dialogue pour préférer résoudre par la guerre le problème des revendications des anglophones.
L’administration américaine ne doit pas laisser la mort du missionnaire Charles T. Wesco impunie. Paul Biya, son gouvernement et ses militaires sont responsables du chaos sanglant qui enlève d’innombrables vies chaque jour dans au Cameroun occidental.
Car à cause du sang de Charles T. Wesco, versé par l’armée camerounaise, et pour la paix et la sécurité des investissements américains et du peuple camerounais, le président Donald Trump doit ordonner la destitution de Paul Biya et de son régime.
Ndzana Seme