LES QUATRE JEUNES VENDEURS D’ILLUSIONS QUI ONT TRAHI LA JEUNESSE CAMEROUNAISE

Je vais vous faire une petite confidence : bien qu’ayant deja affirmé mon adhésion au MRC, j’avais cotisé pour Cabral à la veille du dépôt de sa candidature à ELECAM juste après son passage à radio Balafon.

Ce jour, j’ai fait un dépôt mobile money car, mon but est de soutenir tous ceux qui veulent œuvrer pour le changement…

 

Cabral Libii, candidat du parti Univers aux préidentielles au Cameroun d’octobre 2018

Mais, son inconstance m’a sévèrement intriguée: Un jour il prône la coalition, un autre jour il dit n’être favorable qu’à une coalition à 8, sachant qu’au moins 2 candidats de l’opposition ne seraient coalisables du fait de leur absence sur la terrain.

Un jour il demande au peuple d’être prêt à défendre leur victoire volée, un autre jour il invite le peuple à se tourner vers les législatives.

Un jour il dit qu’il a gagné l’élection, un autre jour, il dit que c’est un candidat de l’opposition qui a gagné l’élection.

Un jour il dit que Paul Biya commet une forfaiture en volant l’élection, un autre jour il dit que c’est Paul Biya qui a gagné l’élection. Bref, ça m’a donné les vertiges.

Depuis que j’ai constaté qu’il ne sait pas véritablement ce qu’il veut ni où il va (et donc, il ne sait ni où, ni comment conduire le peuple), je me suis désolidarisée.

Je l’ai fait avec beaucoup de regrets, non pas pour mon argent, mais pour la jeunesse qui a cru en lui, et pour tous les autres ignorants qui resteront accrochés.

Peut-être était-il animé de bonnes intentions à la base, mais la réalité l’a très vite rattrapé, et son entourage y a fortement contribué. Actuellement, ça se voit que ce n’est même plus Cabral qui mène la danse dans son propre parti, il suit seulement les directives qu’on lui impose. Et ça me fait de la peine pour lui.

Espoir Matomba, président du PURS

pour Matomba. Je l’ai découvert sur un plateau d’ Equinoxe TV, je l’ai écouté développer ses idées… Et j’ai aimé. Bien que sympathisante du MRC, j’avais des pensées positives pour son parti le PURS.

Mais quand j’ai compris à quel point il est animé d’un esprit de malhonnêteté, j’ai eu honte d’avoir cru en ses efforts. Des connaissances qui ont travaillé avec lui m’ont soufflé qu’il a des entreprises fantômes, et que cette histoire de bus brûlé était une manigance pour recevoir l’argent de ses bailleurs de fonds. J’espère pour lui que c’est faux, mais les plaintes de ses scrutateurs de l’Adamawa ont tendance à confirmer tout celà.

Joshua Osih, Candidat à la présidentielle du parti SDF

Joshua Osih.. Il y’a longtemps que je ne crois plus au SDF hein. Avec leur passé trop lourd de proximité avec le RDPC, ce parti ne me dit plus rien qui vaille.

Apparemment, c’est un parti politique où les dirigeants critiquent le gouvernement le jour, et la nuit, ils encaissent en silence des espèces sonnantes et trébuchantes. Et le peuple n’est pas dupe. D’ailleurs, Osih lui-même, après avoir émis des doutes quant à la décision du conseil constitutionnel, a aussitôt fait de confirmer la victoire de Paul Biya. Agneau le jour, chauve-souris la nuit.

Cette élection était juste un miroir qui a fait comprendre au peuple que la seule chose qui reste de ce parti c’est son nom. Sinon, je connais des soi-disant militants du SDF qui préféraient assister au meeting du MRC pendant que celui de leur parti se tenait à un jet de pierre. Comme quoi, 1992 ne reviendra probablement jamais.

Ndifor Afanwi Franklin

Ndjifor… Il est le seul qui ne m’a jamais rien inspiré de bon dans cette campagne. Je salue ses efforts, mais soyons vrais. Laissons un peu l’hypocrisie de côté. Vous avez un jour eu l’impression que lui-même savait comment il a fait pour se retrouver candidat ? Le seul bon projet qu’il avait pour le Cameroun c’était l’exorcisme (on en a vraiment besoin dans ce pays). Le reste était juste distraction.

D’ailleurs, il était le seul candidat présent à la lecture des résultats par le conseil constitutionnel (j’ai même cru l’avoir vu applaudir quand on a (re) proclamé Paul Biya président hein…). Lui qui critiquait ce gouvernement avec le nom de Dieu dans la bouche, lui qui présentait la jeunesse comme la clé de bonne gouvernance, a, après les élections, regretté d’avoir déposé sa candidature à son si jeune âge. Lol!

Ce jour il a dit devant les caméras: “Nous sommes encore jeunes et nous avons beaucoup à apprendre du président élu”. J’ai seulement dit : “amen pasto!!”

Ces élections m’ont permis de comprendre que jeunesse n’est pas forcément synonyme d’honnêteté. Le problème de ce pays n’est pas les vieux dirigeants, mais les vieux dirigeants inactifs. Et une chose est sûre, Kamto ne fait pas partie de cette catégorie.

Mais tout laisse croire que ces jeunes qui nous ont brandi la jeunesse comme slogan durant ces élections, sont en réalité des jeunes qui ne se soucient pas réellement de la jeunesse, et qui se sont juste levés pour leurs intérêts.

Les législatives approchent, et je crains qu’on ne vive le même scénario des élections précédentes. Ils sortiront de leur cachette et de leur silence, et viendront tantôt nous parler de Dieu, tantôt de la jeunesse… Tout ça pour accéder à la mangeoire. Et quand les résultats les mettront en queue de liste, ils retourneront dans leur silence en attendant la prochaine occasion de berner le peuple.

Binkù la Nerveuse

( celui qui fait de l’âge d’un candidat son principal critère de choix, n’a rien compris de l’enjeu d’une élection)

 

J. Remy Ngono
Souce: https://www.coupsfrancs.com/les-quatre-jeunes-vendeurs-dillusions-qui-ont-trahi-la-jeunesse-camerounaise/

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