Alexie Tcheuyap et Hervé Tchumkam oscultent la peur et l’insécurité dans le roman en Afrique francophone
By on 3 décembre 2019
Avoir
peur: Insécurité et roman en Afrique francophone, tel est le titre fort
évocateur du nouvel essai d’Alexie
Tcheuyap et de Hervé Tchumkam publié sous les Presses de l’Université Laval au
Québec.. Pour le professeur de littérature générale et comparée Romuald Fonkoua , ces collègues Tcheuyap et Tchumkam «abordent
avec sérieux, talent et brio la notion d’insécurité qui se répand dans l’espace
littéraire africain. Créée dans des contextes historico-politiques
déliquescents, l’insécurité commande les récits, structure les narrations et
mobilise les idéologies.»
Alexie
Tcheuyap et Hervé Tchumkam s’inscrivent ici dans une perspective innovante et
percutante de l’analyse des littératures africaines francophone. Cet essai qui est
sans nul doute une contribution majeure à l’étude des littératures africaines, est
analyse qui conjuge avec minutie les grammaires du terrain aux «savoirs théoriques de l’écriture et confronte les
politiques du récit aux prises avec le politique. Eu égard à la variété du
corpus, aux problématiques en jeu ainsi qu’à la sophistication de l’appareillage
théorique»
,
comme le précise avec justesse Romuald Fonkoua de l’Université de la Sorbonne.
Pourquoi
la peur reste-t-elle prise en charge par des écrivains africains de générations
différentes? Quelles configurations sociopolitiques se dessinent lorsqu’on
passe de l’État espéré de droit à l’État d’insécurité absolue? Avoir peur
serait-il un paradigme essentiel de lisibilité de l’expérience postcoloniale ?
Partant
d’une analyse transversale du roman africain de langue française, les auteurs
mettent en lumière la vulnérabilité de sujets qui, suppliciés par des épidémies
ou des catastrophes de tous ordres, vivant dans la hantise d’être muselés,
arrêtés, torturés par les « forces de l’ordre »,milices, bandes criminelles et
terroristes islamistes infestant des autocraties tropicales, sont promis à une
fin tragique.
En
offrant des pistes essentielles pour l’interprétation de l’insécurité comme
signe, cet essai construit des hypothèses sur le rôle de l’État et le sens du
politique en contexte de déréliction.
Il
détermine également les conditions de possibilités d’une véritable émancipation
dans une conjoncture où les autoritarismes les plus brutaux sont pris de
panique.
Qui
est ALEXIE TCHEUYAP
M.
TCHEUYAP est professeur titulaire au Département d’études françaises et
vice-doyen à la Faculté des arts et sciences de l’Université de Toronto. Senior
fellow de l’Institut européend’études avancées, Collegium de Lyon, il a été
professeur invité en Afrique du Sud, en Allemagne, en France et aux États-Unis.
En plus de dizaines d’articles, de chapitres d’ouvrages et de collectifs, il a
publié Esthétique et folie dans l’œuvre romanesque de Pius Ngandu Nkashama
(Paris, L’Harmattan, 1998), De l’écrit à l’écran (Ottawa, Presses de
l’Université d’Ottawa, 2005), Postnationalist African Cinemas (Manchester et
New York, Manchester University Press, 2011) puis Autoritarisme, presse et
violence au Cameroun (Paris, Karthala, 2014).
Qui
est HERVÉ TCHUMKAM
M.TCHUMKAM
est professeur agrégé d’études francophones postcoloniales et fellow duTower
Center for Political Studies à la Southern Methodist University. Il est
l’auteur de State Power, Stigmatization and Youth Resistance Cultures in the
French Banlieues: Uncanny Citizenship (Lexington Books, 2015). Ses champs de
recherches comprennent la théorie littéraire, la philosophie politique et les
droits de la personne.
Alexie Tcheuyap & Hervé A. Tchumkam, Avoir peur. Insécurité et roman
en Afrique francophone. Québec, Presses de l’Université Laval, Col.
Littérature et imaginaire contemporain, 2019, 320p.
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Alexie Tcheuyap et Hervé Tchumkam oscultent la peur et l’insécurité dans le roman en Afrique francophone
Avoir peur: Insécurité et roman en Afrique francophone, tel est le titre fort évocateur du nouvel essai d’Alexie Tcheuyap et de Hervé Tchumkam publié sous les Presses de l’Université Laval au Québec.. Pour le professeur de littérature générale et comparée Romuald Fonkoua , ces collègues Tcheuyap et Tchumkam «abordent avec sérieux, talent et brio la notion d’insécurité qui se répand dans l’espace littéraire africain. Créée dans des contextes historico-politiques déliquescents, l’insécurité commande les récits, structure les narrations et mobilise les idéologies.»
Alexie Tcheuyap et Hervé Tchumkam s’inscrivent ici dans une perspective innovante et percutante de l’analyse des littératures africaines francophone. Cet essai qui est sans nul doute une contribution majeure à l’étude des littératures africaines, est analyse qui conjuge avec minutie les grammaires du terrain aux «savoirs théoriques de l’écriture et confronte les politiques du récit aux prises avec le politique. Eu égard à la variété du corpus, aux problématiques en jeu ainsi qu’à la sophistication de l’appareillage théorique»
, comme le précise avec justesse Romuald Fonkoua de l’Université de la Sorbonne.
Pourquoi la peur reste-t-elle prise en charge par des écrivains africains de générations différentes? Quelles configurations sociopolitiques se dessinent lorsqu’on passe de l’État espéré de droit à l’État d’insécurité absolue? Avoir peur serait-il un paradigme essentiel de lisibilité de l’expérience postcoloniale ?
Partant d’une analyse transversale du roman africain de langue française, les auteurs mettent en lumière la vulnérabilité de sujets qui, suppliciés par des épidémies ou des catastrophes de tous ordres, vivant dans la hantise d’être muselés, arrêtés, torturés par les « forces de l’ordre »,milices, bandes criminelles et terroristes islamistes infestant des autocraties tropicales, sont promis à une fin tragique.
En offrant des pistes essentielles pour l’interprétation de l’insécurité comme signe, cet essai construit des hypothèses sur le rôle de l’État et le sens du politique en contexte de déréliction.
Il détermine également les conditions de possibilités d’une véritable émancipation dans une conjoncture où les autoritarismes les plus brutaux sont pris de panique.
Qui est ALEXIE TCHEUYAP
M. TCHEUYAP est professeur titulaire au Département d’études françaises et vice-doyen à la Faculté des arts et sciences de l’Université de Toronto. Senior fellow de l’Institut européend’études avancées, Collegium de Lyon, il a été professeur invité en Afrique du Sud, en Allemagne, en France et aux États-Unis. En plus de dizaines d’articles, de chapitres d’ouvrages et de collectifs, il a publié Esthétique et folie dans l’œuvre romanesque de Pius Ngandu Nkashama (Paris, L’Harmattan, 1998), De l’écrit à l’écran (Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2005), Postnationalist African Cinemas (Manchester et New York, Manchester University Press, 2011) puis Autoritarisme, presse et violence au Cameroun (Paris, Karthala, 2014).
Qui est HERVÉ TCHUMKAM
M.TCHUMKAM est professeur agrégé d’études francophones postcoloniales et fellow duTower Center for Political Studies à la Southern Methodist University. Il est l’auteur de State Power, Stigmatization and Youth Resistance Cultures in the French Banlieues: Uncanny Citizenship (Lexington Books, 2015). Ses champs de recherches comprennent la théorie littéraire, la philosophie politique et les droits de la personne.
Alexie Tcheuyap & Hervé A. Tchumkam, Avoir peur. Insécurité et roman en Afrique francophone. Québec, Presses de l’Université Laval, Col. Littérature et imaginaire contemporain, 2019, 320p.
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https://www.pulaval.com/produit/avoir-peur-insecurite-et-roman-en-afrique-francophone