Massacres de femmes et d‘enfants à Ngarbuh : La Cameroon Patriotic Diaspora (CPD)
appelle à une commission d’enquête internationale
Profondément choquée par le massacre de nombreux civils survenu le vendredi 14 février dans la localité de Ngarbuh dans le Nord-ouest du Cameroun, La Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) exprime ses condoléances aux familles endeuillées et sa solidarité avec les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest victimes depuis trois ans d’affrontements violents entre les groupes séparatistes anglophones et l’armée camerounaise.
Le CPD condamne fermement ces tueries de masse dont le bilan varie selon les sources entre 22 et 40 personnes, parmi lesquelles au moins 14 enfants, des bébés de moins de 5 ans, des femmes enceintes, et des femmes allaitant leurs bébés. Cet acte abominable, dont le régime criminel de Paul Barthélemy Biya a implicitement reconnu la responsabilité dans un communiqué publié ce jour, en le présentant avec une sidérante inhumanité comme une « conséquence collatérale des opérations de sécurisation en cours dans la Région », montre une fois encore où mène la dérive va-t’en guerre voire génocidaire de ce régime dans les régions anglophones. Cette communication indique à quel point ce régime a abandonné toute humanité dans sa logique de guerre.
Ces nouvelles atrocités surviennent après de très nombreuses autres, dont les plus récentes sont celles du 18 janvier à Bali-Nyonga dans le Ndonga-Mantum et du 08 février à Bangem dans le Koupé-Manengouba, qui ont fait chacune de dizaines de victimes civiles. Elles confirment une fois de plus que le fameux ‘’Grand Dialogue National’’ organisé du 30 septembre au 04 octobre 2019 et censé résoudre la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, n’aura été qu’un dramatique leurre.
Les exactions que l’armée camerounaise continue d’exercer sur les populations civiles désarmées en sont les preuves : incendie de villages, vol de biens matériels, viols, racket et massacres des populations civiles,… Malgré l’échec patent de la voie des armes, le régime dictatorial sanguinaire de M. Biya persiste et signe dans son option miliaire périlleuse, en lieu et place d’un véritable dialogue national et inclusif, c’est-à-dire aussi avec les mouvements séparatistes.
Le massacre d’inoffensifs enfants et de femmes enceintes marque un nouveau palier dans ce conflit et constitue un crime contre l’humanité qui mérite d’être traité comme tel. Il est plus que jamais temps que le Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’Union Africaine se saisissent très sérieusement de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun et prennent des mesures, y compris coercitives contre le régime criminel de Paul Biya, pour arrêter ces massacres récurrents des populations anglophones ; des massacres dans lesquels la responsabilité politique et personnelle de M. Biya, à la fois Chef de l’Etat et Ministre de la défense, est engagée.
En tout état de cause, la Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) exige la mise sur pied rapide d’une Commission d’enquête internationale, de préférence pilotée par l’ONU ou l’UA, sur les massacres de Ngarbuh afin que les responsables soient traduits devant les juridictions compétentes et sévèrement punis.
La Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) réitère son appel pour la création d’un large front des forces démocratiques et sociales afin d’élaborer ensemble une stratégie dynamique, qui implique les populations, pour chasser le régime antipopulaire de Biya et mettre fin à la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.
Fait à Munich, ce 17 Février 2020