Il y en a vraiment marre de ses rdépécistes/Biyaistes. Maintenant, la France à travers son président est l’ennemi à abattre, comme un “vulgaire ” bamiléké.
Mais lorsqu’après la première élection présidentielle pluraliste dans les années 90, Fru Ndi sort vainqueur, que la France décide de soutenir, contre vent et marrées, Paul Biya au point de lui donner carte blanche pour violer tous les droits de l’homme possible, personne pour s’en offusquer.
Fru Ndi, sans procès, est enfermé pendant des mois dans sa résidence à Bamenda par des centaines de membres des forces armées. C’est à peine s’il pouvait mettre la tête à la fenêtre pour regarder le ciel.
En même temps, tous les hommes politiques français qui comptent se sont relayés au palais d’Etoudi et dans les médias Camerounais, pour apporter leur soutien au Chef de l’Etat. Le défunt Charles Pasqua, l’un des plus influents hommes politiques français de l’époque allant même jusqu’à déclarer à la Crtv que de toutes les façons, il préférerait un chef d’Etat francophone à un chef d’Etat anglophone.
Plus tard, on constatera qu’il avait obtenu en échange de ce soutien, une juteuse autorisation pour briser le monopole des jeux de hasard, détenu par l’Etat. Ceux qui braillent aujourd’hui étaient où pour dénoncer cette « ingérence française» ?
Les propos du président français semblent choquer aujourd’hui : mais ces propos sont ils, dans le fond, différents de ceux de son prédécesseur François Hollande dans l’affaire Eyoum ?
Pour rappel : L’avocate Lydienne Eyoum avait été prise par la patrouille après avoir encaissé indument de l’argent appartenant à l’Etat. Opportunément, on a extirpé une nationalité française pour mettre la pression sur Paul Biya. Lors de sa visite en terre camerounaise, François Hollande avait exigé sa libération : Paul Biya s’est couché devant cette exigence.
On parle de l’image du Cameroun et on s’attaque à ceux qui sont soulagés par les propos du président Macron : mais qui détruit cette image à l’étranger plus que le Chef de l’Etat ?
- Il ne va jamais à aucune manifestation internationale en Afrique, où il pratique une politique de l’absence;
- Quand il s’agit de l’Europe, il s’y précipite comme un enfant qui courts vers ces parents, qui ont les bras chargés de friandises;
- Avant d’entre chassé par la Bas, il ne vivait pratiquement qu’en Suisse ;
- Il se dit meilleur élève de son homologue français;
- Il déclare en mondovision être venu rendre compte d’un débat que lui a imposé ce même homologue français…
Où se trouve le véritable scandale dans les propos d’Emmanuel Macron ?
Toute cette agitation des tenants du pouvoir ne doit pas nous faire oublier où se trouve le véritable scandale dans cette affaire.
Maurice Kamto et se compagnons ont été arrêté avec une longue liste de crimes qui leur était reproché. Le Ministre de l’Administration Territoriale Atanga Nji avait ouvert ses yeux le plus grand possible pour dire qu’ils allaient subir la dureté de la loi.
Les propos du président français, certes peu diplomatiques, ont le mérite d’être clairs. On voit bien que le grand dialogue national n’a été qu’un prétexte pour libérer Kamto et ses compagnons avec l’objectif de se rendre en France afin de serrer la poigne de Macron devant les caméras : c’est honteux.
On a par conséquent dépensé des sommes folles pour acheter les participants à un « forum » dont personne ne peut dire que quelque chose de positif en est sorti, puisque la zone anglophone est plus que jamais, à feu et à sang.
Pour serrer une main, on a dépensé tant d’argent et d’énergie ?
La sortie de Macron montre toute la vacuité de la politique du Renouveau et de ceux qui l’incarne : rien que pour cela, on doit l’en remercier.
Source Facebook: Benjamin Zebaze.