Vous êtes incapables de communiquer même sur ce qui est bien. Au fil des années, le Mincom est devenu le ministère des réactions gouvernementales. La communication gouvernementale se limite à montrer aux extrémistes que vous avez aussi les muscles. Regardez ce que vous faites de Monsieur Atanji Nji. Toutes ses sorties que vous organisez sont essentiellement agressives.
Toujours faire preuve de virilité comme si nous étions dans une jungle.
Chers mesdames et messieurs, la transparence implique pour l’opinion publique, le droit à l’information et pour vous autres dirigeants actuels, le devoir d’explication.
Il est normal pour l’opinion de chercher à savoir ou de spéculer si elle n’a pas suffisamment d’information. Votre devoir de communication est d’expliquer suffisamment les choix gouvernementaux pour éclairer les débats publics et autres prises de positions politiques. Vous n’empêcherez pas aux gens de s’interroger. Simplement, si vous voulez limiter le nombre d’interrogations farfelues, alors vous devez prendre de l’avance et expliquer.
Problème d’actualité: Dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, monsieur le ministre de la santé publique a fait un choix méthodologique et technique compréhensible.
Mais, personne ne s’active pour expliquer à l’opinion. On laisse les profanes en matière de santé publique spéculer et trancher. Monsieur ou madame le Celcom du Minsanté: Où était votre stratégie de lancement? Vous confondez votre travail à celui des journalistes? La semaine dernière, je critiquais déjà votre démarche alarmiste.
Les faits discutables mais, compréhensibles: Le ministre de la santé publique a fait le choix de lancer une campagne massive de dépistage en direction des cas suspects. Il s’agit des voyageurs et des contacts de leurs contacts. C’est donc une cible spécifique. En effet, tous ceux qui ont transité par les aéroports européens en mi-mars 2020 ont dû choper le virus. Ces personnes qui ne se reprochaient de rien ont dû contaminer leurs contacts. Il faut les traquer. Si le ministre arrive à le faire, alors l’épidémie sera maîtrisée dans notre pays. Il est donc normal que nous ayons beaucoup de cas positifs dans cet échantillon. L’interprétation des résultats statistiques dépend étroitement de la méthodologie adoptée. Dans la dernière communication du ministre, il annonce qu’il faudrait s’attendre à ce que les chiffre explosent encore avant d’atteindre le pic. C’est compréhensible.
Les pays occidentaux n’ont pas fait ce choix. Ils sont choisi le confinement général sans test. Cela montre aujourd’hui ses limites. Ils ont cultivé le virus et sont pris au piège. Ils ne savent plus comment déconfiner. D’autres pays africains veulent suivre les occidentaux. La courbe des contaminations risque d’être pareille. Donc, lorsque les personnalités politiques prennent position dans notre pays, cela doit se fonder sur une option méthodologique claire. Il ne s’agit pas seulement de suivre la direction de la masse des profanes qui suivent la télé et qui prennent pour modèle tout ce qu’on fait chez les Blancs.
Recommandations: Tout ce que nous pouvons faire pour nous aider nous-mêmes, c’est de dénoncer les cas suspects (voyageurs et leurs contacts; malades et leurs contacts) autour de nous afin qu’ils se fassent dépister. Si nos autorités sanitaires arrivent à maîtriser cet échantillon, alors nous serons sauvés. Il ne faut pas participer à la communication alarmiste axée sur les chiffres sans explication de la méthodologie de collecte des données.
L’opposition pour l’opposition et la critique pour la critique: Je ne suis pas de cette école. Ce qui est bien est bien.
Source FaceBook: Louis Marie Kakdeu