Les médecins chinois sont totalement déconcertés : des patients sont testés positifs au coronavirus après leur guérison
Alors que la barre des patients atteints du coronavirus a déjà dépassé les 3 millions de personnes à travers le monde et de nouvelles informations mettent certains médecins et scientifiques dans l’embarras et l’incompréhension. En effet, parmi les personnes déclarées guéries, certaines ont été testées positives à nouveau, et des cas de réinfections ont été signalés selon nos confrères du journal Les Echos. Le doute viendrait de l’Asie, et principalement de la Chine.
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citoyen chinois
Est-il possible de se faire tester positif au coronavirus après la guérison ? C’est ce que certains cas signalés semblent affirmer. Si la guérison survient alors que les patients ont développé les anticorps censés les immuniser contre le virus, cette information est jugée inquiétante, quand bien même ces cas seraient peu nombreux.
Des patients déclarés guéris
Les cas de patients réinfectés après guérison du coronavirus, ont été principalement déclarés en Asie. Au Japon par exemple, une femme de 40 ans aurait contracté la maladie en janvier, avant d’être testée négative au début du mois de février selon une déclaration du gouvernement de la préfecture d’Osaka relayée par Francetvinfo. Alors que ses symptômes respiratoires ne semblaient pas disparaître à la fin du même mois, elle est retournée voir son médecin qui l’a testée positive à nouveau.
En Chine, c’est loin d’être un cas isolé comme au Japon, et plusieurs patients auraient été réinfectés. Un responsable des autorités sanitaires du Guangdong rapporte que 14 % des patients considérés comme guéris sont signalés de nouveau positifs au coronavirus, selon le média local Caixin, une information également relayée par le Strait Times. D’autres provinces chinoises recensent aussi de tels cas. Il s’agit principalement de Sichuan, Hainan et du Hebei.
Quelles sont les explications possibles ?
Les experts et les médecins sont déconcertés face à ce phénomène, mais certains avancent l’hypothèse que les patients qui ont été déclarés guéris étaient encore malades. Selon les Echos, le professeur Jin Dong-Yan de l’Université de Hong-Kong, affirme qu’on ne peut pas parler de réinfection si les patients sortis de l’hospitalisation étaient encore malades. Il est possible que les tests aient été biaisés à cause d’erreurs de manipulations ou pour toute autre raison, qui rend le résultat discutable. Selon une étude menée par le professeur Zhang Zhang de l’Université de Wuhan, 36 tests sur 44 ont été positifs alors qu’ils étaient négatifs au départ. Selon lui, le virus même combattu par le système immunitaire, pourrait laisser des traces inactives dans le corps, et qui seraient détectées par les tests.
D’autres experts remettent en cause la durée de l’immunité qu’offre les anticorps que les patients développent r, selon nos confrères d’USA Today. Li QinGyuan, directeur du centre de prévention et de traitement de la pneumonie dans un hôpital de Pékin a déclaré que : « pour certaines personnes, les anticorps peuvent ne pas durer aussi longtemps. Pour beaucoup de patients désormais guéris, il existe une probabilité de rechute. ». C’est pour cette même raison, qu’il a recommandé de ne pas baisser la garde et de continuer à respecter les mesures d’hygiène.
“Les Chinois redoutent la réapparition du virus du Covid-19”
Les cas de rechutes posent la question des éventuelles répliques du coronavirus, à laquelle le Pr François Bricaire, infectiologue et membre de l’Académie nationale de médecine répond : “Lors de la pandémie de grippe saisonnière, on constate souvent plusieurs poussées successives et les Chinois redoutent eux-mêmes la réapparition du virus Covid-19”. Interrogé par le Parisien, il ajoute que « cela justifie d’autant plus de vacciner la population, une fois que ce sera possible, car il faudra protéger les personnes qui se sont très bien confinées et qui n’ont pas été infectées par le virus. ».
Le vaccin serait-il l’issue la plus efficace aux trois hypothèses possibles qui ont été avancées par Mylène Ogliastro, virologue et membre de la société française de virologie ? Selon celle-ci, le nouveau coronavirus ou Sars-CoV-2 pourrait “disparaître comme le Sars-CoV-1, persister dans les réservoirs animaux et contaminer l’Homme de manière locale et sporadique, ou enfin revenir de manière cyclique, comme la grippe. ».
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