La dernière rencontre entre le président de la République Paul Biya et l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou continue d’animer les débats. Bon nombre de Camerounais estime que cette audience a été montée de toute pièce par les proches du locataire du palais d’Etoudi en complicité avec le diplomate français afin de faire taire les rumeurs sur une supposée mort du du chef de l’Etat. Certains activistes de la diaspora sont même allés beaucoup plus loin en initiant une pétition pour exiger le départ du Cameroun de l’ambassadeur français pour avoir participé à ce qu’ils qualifient de « montage».
Toujours sceptiques, et pour s’en convaincre, d’autres réclament cette fois-ci un ‘tête-à-tête’ entre le président Paul Biya et l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Cameroun Dr. Hans-Dieter Stell.
Une nouvelle demande de la diaspora qui sonne comme un véritable défi pour le Directeur de Cabinet Civil du Président de la République Samuel Mvondo Ayolo.
Si les partisans du Chef de l’Etat exultent depuis ce 16 avril 2020, célébrant «”l’immortalité” de leur champion battant ainsi en brèche la rumeur qui donnait pour mort celui qu’on compare au sphinx, il faut reconnaître que cette apparition est le fruit de plusieurs contingences face auxquelles le natif de Mvomeka’a ne pouvait résister plus longtemps», soutient le quotidien Le Messager dans son édition du 17 avril 2020.
Le journal, qui cite des «sources dignes de foi», indique que «Paul Biya serait sorti de son confinement sous la dictée de Paris qui, au parfum des rumeurs autour de son état de santé brinquebalant, justifiant son absence sur le terrain de la riposte contre le Coronavirus au Cameroun, a exigé du dirigeant de 88 ans, de donner signe de vie».
«C’est le Quai d’Orsay qui a souhaité que le Président de la République lui donne la preuve réelle qu’il est encore en vie et que les rumeurs persistantes au sujet de son incapacité à tenir le gouvernail, ne sont que pures affabulations», a confié un diplomate à la retraite et non moins proche du Palais d’Etoudi à notre confrère.
Selon lui, «Biya qui redoute les colères publiques de Macron que les revendications légitimes du peuple camerounais, n’a pas eu d’autre choix que s’exécuter».