La fièvre peine à retomber après la publication des conclusions de l’enquête prescrite par Paul BIYA à la suite des dénonciations d’ONG nationales et internationales, et tendant à impliquer des éléments de notre armée dans la tragédie de Ngarbuh.
Qui ne se souvient de la communication du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense qui, à l’époque, encensait le rapport de ses collaborateurs qu’il qualifiait de minutieux et de professionnel..
Il sera appuyé dans cette démonstration par Cyrille Serge ATONFACK, capitaine de frégate, Chef de Division de la Communication au MINDEF, qui ira jusqu’à oublier le ton martial reconnu à tout homme en tenue, afin de s’inscrire dans la prose, distribuant bons et mauvais points au passage, sans oublier de traiter de tous les noms d’oiseaux les boucs-émissaires habituels au premier rang desquels les ONG dans leur ensemble.
René Emmanuel SADI, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement auto-proclamé leur emboîte le pas en usant de la même rengaine, plus pugnace que d’habitude, comme s’il se livrait à cet exercice pour se faire voir et entendre de quelqu’un, le tout engoncé dans un costume troispièces, arborant des breloques qui démontrent à souhait que ses costumes ont enfin trouvé là une occasion de sortir d’un confinement imposé.
Ce tir groupé de nos ministres connait son apothéose avec la sortie inévitable et très attendue de Monsieur Muscles, l’inénarrable ATANGA NJI qui, dans son style de boxeur, indexe nommément certains médias, menaçant d’ordonner purement et simplement leur fermeture, en indiquant clairement qu’ils sont à la solde de l’ennemi .