ENTRETIEN. Assiégé depuis une semaine dans sa maison par les forces de l’ordre, Maurice Kamto, président du MRC, principal parti d’opposition camerounais, pousse un cri d’alarme.
Sans avoir été particulièrement détendue auparavant, l’atmosphère politique s’est chargée encore un peu plus dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 septembre. Depuis cette date, la maison de Maurice Kamto est entièrement encerclée par les forces de sécurité. Selon le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), celles-ci, composées « de détachements mixtes de policiers et de gendarmes armés, avec un déploiement impressionnant de matériel de guerre », empêchent quiconque d’entrer ou de sortir de la maison.
Cet événement est à mettre au compte de la crise politique qui dure depuis que le 8 octobre 2018, au lendemain de l’élection présidentielle aux résultats contestés, Maurice Kamto s’est autoproclamé vainqueur et que le Conseil constitutionnel a rejeté ses recours et l’a donné en deuxième position du scrutin avec 14,23 % des voix. Au cours de l’audience relative au contentieux électoral, Maurice Kamto n’a d’ailleurs pas reconnu les membres du Conseil constitutionnel comme étant habilités à arbitrer sur le contentieux post-électoral.
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Propos recueillis par Malick Diawara