La taxe sur l’utilisation des téléphones portables, révèle une fois de plus, la nature intrinsèquement prédatrice de cet ogre qu’on appelle au Cameroun, sous le régime BIYA, L’ÉTAT.
Comme je l’ai toujours affirmé, les “gouvernants” dans ce pays ne se sont toujours pas émancipés de la civilisation de la chasse et de la cueillette.
LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DE LA CHASSE ET DE LA CUEILLETTE
L’absurdité économique de la taxation – braquage d’un outil de communication majeur, dans un pays qui a honteusement décroché du reste du monde, quant à son aptitude à comprendre le monde, à s’arrimer à la marche du monde, à échanger avec le monde, à transformer le monde et à prendre son envol, interroge.
L’instrument majeur, qui mieux que toutes les formes de diplomaties, mieux que le football, permet au Cameroun d’être à ce rendez-vous du “donner et du recevoir”, c’est INTERNET. Malheureusement, son déploiement est à l’image de ce pays même, archaïque, dépassé, pauvre…
Pourtant, l’importance cruciale de la pénétration numérique dans un pays, est telle que cette donne est un des agrégats de l’évaluation du niveau de son développement. Ainsi, la fracture numérique décrit les inégalités dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC), leur utilisation et leur impact.
La REPRÉSENTATION NUMÉRIQUE du Cameroun est donc assurée par une partie résiduelle de la population Camerounaise, habitant quelques cités et leurs alentours, qui ont accès à un embryon d’Internet, facturé à des tarifs des plus élevés au monde.
Le moyen utilisé pour la connexion au réseau, est essentiellement le téléphone portable et accessoirement les ordinateurs et autres tablettes.
Alors que l’on s’attend à un investissement massif et à une drastique réduction des coûts, dans l’optique de la démocratisation de cet outil, l’État prédateur du Cameroun a encore frappé: il a instauré une taxe de 30% sur l’utilisation du téléphone portable.
LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DE LA CHASSE AU FEU DE BROUSSE
Cette taxe est finalement une taxe sur le numérique. Inapte à en assurer la promotion, le gouvernement BIYA a décidé de manger le blé en herbe, de tuer la démocratisation de la communication, d’anéantir les effets induits sur l’économie, de réduire la capacité du Cameroun à échanger tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’information économique. Il a décidé de faire du Cameroun un repoussoir pour ce touriste qui débarquerait à YAOUNDÉ avec son IPHONE, sans pouvoir spontanément l’utiser pour entrer en contact avec ses correspondants locaux ou de son pays de provenance, sauf à s’acquitter d’une somme qui correspondrait à l’équivalent de ses frais de séjour.
En réalité, cette déclinaison de la politique fiscale du régime BIYA, qui va plus loin que celle du braquage, opérée sous le prétexte de péages sans routes, trahit la volonté pour des tenants du pouvoir, de manger la poule et ses oeufs. Le chantier économique du Cameroun n’est plus, (s’il l’a un jour été), un sujet qui préoccupe ces “gouvernants”.
On gratte, on arrache désormais l’argent, des mains chétives des pauvres camerounais, on ne construit rien, on ne cultive rien, on ne sème rien, mais on récolte ce qu’on n’a pas semé ou qu’on croit pousser naturellement, on braque.
C’est le règne de la culture économique du braquage et de la prédation d’État. Chasser ainsi au feu de brousse, c’est la démarche de dirigeants qui se préparent au départ.
Mais cette fois, le ndjo’o est calé au cou, d’où le honteux rétro-pédalage de Ferdinand NGOH NGOH qui essaye désormais de transformer son braquage en fey. À suivre…
Source: Me Amedee Dimitri Touko Tom