C’est une affaire qui bouleverse le sérail. Elle oppose le neveu de Paul Biya, Mvondo Assam BONIVAN à l’écrivaine, CALIXTE BEYALA. Pour comprendre cette affaire, il faut remonter au temps de Belinga Eboutou. A l’époque où il était directeur du Cabinet civil, Belinga Eboutou accepte la proposition de CALIXTE BEYALA de créer une maison de l’écrivain. Il soumet le dossier à Paul Biya qui valide le dossier et instruit que l’Etat puisse lui trouver une parcelle de terrain à des fins d’utilité publique.
Koung A Bissike, alors ministre du domaine et des affaires foncières octroie à CALIXTE BEYALA 950 m2 sur les hauteurs du Mont Febe pour la maison de l’écrivain. A son insu, Mvondo Assam BONIVAN rachète à environ 300 millions fcfa près de 7000 m2 au même endroit. Problème: la parcelle de CALIXTE BEYALA est inclue dans le terrain nouvellement acquis par BONIVAN. La ministre A Bissike ne dit rien.
D’ailleurs elle prétend aujourd’hui qu’elle ne savait pas. Il y a deux mois, CALIXTE BEYALA décide de lancer son projet. Elle va donc sur le terrain commencer à faire les travaux. Informé, Bonivan envoie des policiers et gendarmes sur le terrain. Les joutes verbales éclatent entre les policiers et CALIXTE devant les autochtones. Les policiers menacent de tirer sur BEYALA. Elle résiste. Bonivan arrive sur les lieux, les engueulades se poursuivent.
CALIXTE BEYALA prise de colère aurait lâché selon Bonivan : « j’aimerai bien voir la femme qui t’a donné cette éducation. Elle ne valait rien ». Pour le neveu de Paul Biya ces propos sont inacceptables. Il décide de la faire arrêter. Des coups de fil sont rapidement passés dans la République. Les téléphones crépitent. Au moment où les policiers s’apprêtent à embarquer BEYALA pour un commissariat de police, des éléments de la sécurité militaire débarquent au Mont au Febe sur instruction du colonel Bamkui, patron de la SEMIL.
CALIXTE BEYALA ne bouge pas. Après négociations, la situation s’apaise. Calixte venait d’échapper à la cellule. Mais l’affaire n’est pas finit. Bonivan dit qu’il ne laisse pas. Le ministre des domaines et des affaires foncières, Henry Eyebe Ayissi tente l’apaisement. Le 11 septembre 2020, le ministre Eyebe Ayissi fait savoir à l’avocat de Bonivan, Mbang Alain Pierre qu’il n’est pas possible juridiquement d’annuler le titre foncier de CALIXTE BEYALA. Mais le bras de fer se poursuit.
BEYALA toque à toutes les portes de la République car elle sait qu’elle est en guerre contre le neveu de Paul Biya. Elle rencontre le patron de la justice, Laurent Esso; le patron de la police, Mbarga Nguele; et même le secrétaire général de la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh. Car, elle a conscience qu’il lui faut des soutiens. Mais chacun d’eux l’écoute mais ne font rien. Pour couper la poire en deux, il est proposé à BEYALA un terrain ayant presque la même superficie au Centre Ville.
Elle s’y oppose arguant que non seulement elle est dans ses droits et que les écrivains ont besoin de calme. Un terrain également de la même superficie est proposé ailleurs au neveu du président.
Il s’y oppose. La situation est donc bloquée. Mvondo Assam Bonivan, le neveu de Paul Biya affirme désormais qu’il ne cède pas face à CALIXTE BEYALA parce que selon ses dires, l’écrivaine a insulté sa maman. Entre temps, Samuel Mvondo Ayolo, l’acteur du cabinet civil, qui a remplacé Belinga Eboutou, ancien amant de CALIXTE BEYALA observe la scène. D’ailleurs dans les coulisses il soutient Bonivan. Bien que Mvondo Ayolo a conscience que CALIXTE BEYALA est dans son droit il refuse de lever le petit pouce au contraire, il veut assister à « la pendaison » de son ancien amour qu’il accuse d’avoir organisé le lynchage médiatique de son épouse légale dans les médias à travers le journaliste Junior Zogo. La vengeance est un plat qui se mange froid. C’était Cash Investigations.
BORIS BERTOLT