Lorsque vous parlez des années 90, on a l’impression que vous les avez vécues seul. Vous vous présentez comme un héros alors que l’histoire, elle, vous présente comme un vieil indic du régime Biya.
Vous auriez fait 03ans de prison et cela ferait de vous le plus vieux combattant de la tyrannie du système Biya! Seulement, comme je l’avais dit au Banquier, auteur de la lettre historique à Paul Biya, bien avant 1990, il y’a eu dans notre pays le plus grand débat public sur la démocratie que le Cameroun ait jamais connu.
Ce débat là eut opposé Maurice Kamto à Mono Dzana. Cela a coûté à Maurice Kamto plusieurs jours de liberté. A cette époque vous n’étiez rien; non, vous étiez déjà ce petit escroc ayant fait de la fabrication des « ordinateurs tropicalisés » son outil d’arnaque. Je voudrai d’ailleurs qu’un jour vous nous expliquiez ce que c’est qu’un ordinateur tropicalisé.
Je disais donc qu’avant 1990, Maurice Kamto était déjà allé en prison pour ses idées sur la démocratie. Il en est sorti avec un ouvrage très célèbre: L’URGENCE DE LA PENSÉE. C’est dire que, pendant que votre séjour carcéral vous conduisait à « l’exil », le sien le motivait à poursuivre le combat des idées pour la construction d’une nation forte.
On voit là le profil de deux hommes: le premier est un poltron et le second est un homme de conviction; un homme courageux. Et votre haine qui vous pousse, vous et les autres de votre trame, à traiter Maurice Kamto et ses alliés d’aujoulatistes, tient sa fondation de cette absence de courage.
D’ailleurs, l’une des choses que l’on sait de Paul Biya est qu’il a beaucoup de respect pour sa famille. Cela dit, si Maurice Kamto, Penda Ekoka et Albert Dzongang étaient des aujoulatistes, ils seraient traités tels des princes…un peu comme le régime en place vous traite.
Parlant de votre fameux exil, comment ça se fait que vous soyez le seul leader de Cap Liberté à défiler au Cameroun sans courir de risque depuis une vingtaine d’années? La vérité est que vous n’avez jamais été poussé à l’exil par le régime Biya avec qui du reste vous aviez collaboré pour livrer à la police politique les jeunes qui vous suivaient, non.
Vous avez fui le Cameroun parce que vous étiez dans l’incapacité de satisfaire la multitude de commandes de vos fameux « ordinateurs tropicalisés » faites par les compatriotes dont vous aviez déjà d’avance usé les fonds.
Un homme qui soutient par haine et par jalousie l’Etat de non droit ne mérite pas de respect ; vous n’en êtes pas digne. Maurice Kamto n’a jamais parlé de vous, ne vous a jamais étiqueté. C’est vous qui, sortant de nulle part, êtes allé le voir au lendemain de l’élection présidentielle avec une proposition étrange d’attaquer le régime Biya avec les armes. Au fait, elle est où la petite armée dont vous disiez disposer? Pourquoi ne la mettez-vous pas en branle aujourd’hui ?
Je terminerai en vous rassurant que cette adresse vise seulement à animer les débats sur les réseaux sociaux. Votre opinion sur Maurice Kamto ne changera pas celle des camerounais sur son combat. Vous ne représentez qu’une infirme particule de l’intelligence répressive déployée contre lui depuis 2012 par votre employeur.
Vous pouvez hausser le ton pour dire toutes les insanités que vos amis de Yaoundé vous paient pour dire, mentir dans les haut-parleurs si cela vous chante; la petite voix de la vérité qui raisonne depuis Santa Barbara a toujours su triompher!
Source: Kand Owalski Abeille