En février, la Tanzanie, qui se disait depuis des mois « libérée » du Covid-19 grâce aux prières, a connu une vague de décès, officiellement attribués à des pneumonies. Des personnalités de premier rang ont été touchées, parmi lesquelles le vice-président de l’archipel de Zanzibar, Seif Sharif Hamad, qui a succombé, obligeant M. Magufuli à admettre à demi-mot la présence du virus en Tanzanie.
M. Magufuli, 61 ans, était apparu pour la dernière fois en public le 27 février, et des rumeurs persistantes circulaient sur son état de santé.
Le président tanzanien, John Magufuli, est mort de problèmes cardiaques, a annoncé la vice-présidente à la télévision, mercredi 17 mars, après plus de deux semaines d’absence inexpliquée du chef de l’Etat. « C’est avec grand regret que je vous informe qu’aujourd’hui, le 17 mars 2021, à 18 heures, nous avons perdu notre courageux leader, le président de la Tanzanie, John Pombe Magufuli », a déclaré Samia Suluhu Hassan.
M. Magufuli, 61 ans, était apparu pour la dernière fois en public le 27 février, et des rumeurs persistantes circulaient sur son état de santé. Mme Hassan a précisé que le président est mort à l’hôpital Emilio Mzena, un établissement gouvernemental de Dar es-Salaam (est du pays), où il était soigné. Il souffrait de problèmes cardiaques depuis dix ans, a ajouté la vice-présidente.
Il y a une semaine, le chef de l’opposition, Tundu Lissu, en exil en Belgique, avait commencé comme d’autres à s’interroger sur l’absence du président, le disant atteint d’une forme sévère de Covid-19, aggravée par des problèmes de santé. Lundi, Mme Hassan avait appelé à ignorer les rumeurs, tout en suggérant que le président, sans le nommer, soit en effet malade. « S’il y a un moment où nous devons rester unis, c’est maintenant », avait-elle dit.
Réélu en octobre, M. Magufuli, surnommé le « Bulldozer », était arrivé au pouvoir en 2015 en promettant de lutter contre la corruption. Son premier mandat fut aussi marqué selon de nombreuses organisations des droits humains par une dérive autoritaire, des attaques répétées contre l’opposition et un recul des libertés fondamentales.
En février, la Tanzanie, qui se disait depuis des mois « libérée » du Covid-19 grâce aux prières, a connu une vague de décès, officiellement attribués à des pneumonies. Des personnalités de premier rang ont été touchées, parmi lesquelles le vice-président de l’archipel de Zanzibar, Seif Sharif Hamad, qui a succombé, obligeant M. Magufuli à admettre à demi-mot la présence du virus en Tanzanie.
Le Monde avec AFP