Avril 1993-Avril 2021: Cela fait exactement 28 ans que certains de mes Camarades du Parlement des Étudiants Du Cameroun et moi avions été arbitrairement exclus de toutes les universités et grandes écoles du Cameroun
avec un mandat d’arrêt contre nous. Les accusations du gouvernement étaient très graves. À tort j’étais accusé d’avoir commandité l’assassinat de l’étudiant Djengoue Kamga Collins. La vérité c’est que je n’avais RIEN à voir avec ce crime odieux. J’avais plusieurs fois été arrêté, torture et emprisonné en Mai 1991, Avril 1992 et mon nom figurait sur la liste noire des Leaders Estudiantins à éliminer du fait de mes activités syndicales et politiques sur le campus universitaire de Ngoa Ekelle.
J’avais fondé le Front des Étudiants Lésés (FEL) en Février 1992 alors que j’étais boursier. C’est donc ainsi qu’avec l’aide de CAP LIBERTÉ de Mr. DJEUKAM TCHAMENI, du Professeur SINDJOUN POKAM, Pius Njawe et de bien d’autres, je vais répondre à “l’opération Exodus” qui nous a conduits en Afrique de l’Ouest.
Je profite du 28eme anniversaire de cette Opération pour dire MERCI à mon grand frère, camarade et ami DJEUKAM TCHAMENI, au Capitaine Garba GUERANDI et à bien d’autres. C’était une Grâce de Dieu ce qu’ils avaient fait pour nous sauver et nous donner une opportunité de poursuivre nos études. Quand j’avais rencontré le Chairman du SDF à Ntaringkon, Bamena pour lui signifier de mon intention de m’exiler avec certains de mes camarades du Parlement, Ni John Fru NDI m’avait demandé de rester travailler avec lui mais j’avais décliné cette offre. Mon père m’avait dit de partir. Je lui dis infiniment MERCI car il avait vu ce que mes yeux ne pouvaient pas voir.
C’est certainement la période la plus difficile de ma vie. Je suis parti en exil le 8 Septembre 1993 de Limbe (Cameroun) pour Oron (Nigeria) à l’aide d’une pirogue à moteur soit 9 heures en mer après plus de cinq (5) mois en fuites à l’intérieur de mon propre pays. C’était très difficile mais moins difficile que les trois autres années en Afrique de l’Ouest.Pour bien faire la Politique, il ne faut pas avoir faim. J’ai appris cette leçon durant mes trois années en Afrique de l’Ouest. Il y a des vérités qu’on ne dit pas. Les acteurs et actrices de cette époque connaissent la vérité et se connaissent. Nous nous connaissons tous et très bien.
C’est donc grâce à La Main Invisible de Dieu que j’ai survécu et que je me suis retrouvé comme Directeur des Marchés Publics au Gouvernement Federal Américain et au grade le plus élevé.Je continue de me battre pour un Cameroun en Paix et où règnent la démocratie et les Droits de l’Homme. Un pays ne peut pas faire la guerre contre ses propres enfants. Il faut s’asseoir pour discuter et trouver une entente. Je suis un Militaire et j’ai fait la guerre.
Notre Armée c’est pour nous protéger. À mes compatriotes qui ont pris les armes, je vous prie de les déposer. Je vous prie de déposer les armes mes frères et sœurs Ambazoniens. Nous sommes UNE PATRIE. La solution est politique et se trouve dans LE FÉDÉRALISME.C’est ENSEMBLE que nous devons penser et construire Le Cameroun et Notre avenir commun.La Lutte Continue,Unis et Solidaires,Pour La Payrie et l’Afrique,Ensemble Nous VaincronsQue Dieu Nous Protège et Bénisse Le Cameroun
Jules Tchoujan
Président du Front Patriotique Camerounais (FPC)Washington, DC (USA)4/26/2021