L’enseignant de l’université de Yaoundé I affirme que son aîné a repris «tout le livre» du français Gabriel Marcel dans son chef-d’œuvre « De la médiocrité à l’excellence: essai sur la signification humaine du développement », sans jamais le citer.
Le professeur Ebénézer Njoh Mouelle, philosophe émérite très respecté au Cameroun mis à l’index. Il est accusé par son jeune collègue Fridolin Nké, de plagiat. Intervenant ce 5 Octobre sur Radio Balafon, l’enseignant de l’université de Yaoundé 1 a tout d’abord laissé entendre que le livre «De la médiocrité à l’excellence: essai sur la signification humaine du développement» du philosophe camerounais Ebénézer Njoh Mouelle n’était pas un vrai ouvrage de philosophie.
«Parmi les gens qui m’ont précédé dans la discipline, il y en a un qui fait un peu ombrage aux autres. Cela veut dire qu’en principe c’est sa pensée qui est un peu plus élaborée. Seulement en principe: Njoh Mouelle. Je me suis rendu compte que c’est presque la philosophie officielle que l’on m’a inculqué ici.
Il fallait que j’analyse bien cette philosophie. C’est pourquoi toute la première partie de ce texte qui est de 436 pages j’essaie de démystifier. La philosophie est démystification, sacrilège», a-t-il soutenu en évoquant l’un de ses derniers ouvrages qu’il promeut en ce moment.
Ce faisant, il déclare que Njoh Mouelle a emprunté à une œuvre du philosophe français Gabriel Marcel. Il pense que parce que son aîné n’a pas cité son nom dans l’ouvrage qui a fait sa renommée, il est un plagiaire. Pour lui c’est un livre initié par les gouvernants pour endormir le peuple. «Je suis passé par l’école où l’on m’a enseigné l’essai sur la problématique. philosophique «De la médiocrité à l’excellence».
Je me suis rendu compte, en lisant avec les recherches, au Canada, en Belgique que ce texte est le produit d’un plagiat. Njoh Mouelle a plagié de part en part, parfois à la virgule près tout le livre de Gabriel Marcel. Il cite, mais il ne dit jamais qu’il cite Gabriel Marcel.
Je suis parti lui dire ça chez lui? Je lui ai dit: «j’ai découvert que tu as volé. Ce n’est pas bon». Ce n’est pas bon parce que la discipline est le seul élément philosophique où l’on n’a pas peur de dire la vérité, puisqu’on travaille à la vérité. J’ai donc découvert que c’est un faux livre qu’on a imposé aux Camerounais, pour mieux les museler, pour mieux tempérer leurs ardeurs.
La mystique de l’excellence, dans De la médiocrité à l’excellence c’est la Rose-Croix un peu laïcisée, un peu philosophée», déclare Fridolin Nké. Qui réitère que c’est «un livre qui donne l’allure d’une pensée élaborée, mais qui fondamentalement ne repose que sur le commentaire d’un grand philosophe qu’on appelle Gabriel Marcel».
Source: La Nouvelle Expression