A deux mois de la Coupe d’Afrique des nations de football, les autorités parlent de « derniers réglages et finitions ».Il doit servir d’écrin au match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se déroulera du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Mais, à seulement deux mois du lancement de la compétition, le stade Olembé situé à Yaoundé, la capitale du pays, est toujours en travaux.
Sur le site, les employés s’activent. Menuisiers, plombiers, maçons, mécaniciens… « Ils travaillent nuit et jour, même le week-end », indique un vigile posté à l’entrée des officiels. Les journalistes, poursuit-il, « ne peuvent pas entrer, ni filmersans l’accord du ministre [des sports]. Et même ceux qui travaillent à l’intérieur ont interdiction de prendre des photos ».
En ce samedi de la fin octobre, des ouvriers émergent de l’entrée principale pour la pause de midi. Nelson* est pressé. Ce plombier et ses collègues s’occupent de « vérifier les tuyaux, remplacer ceux qui ne tiennent pas, fixer ceux qui ne l’ont pas encore été ». A en croire cet employé au sourire contagieux, « les choses avancent énormément et bientôt on aura fini », mais il ne sait pas dire quand exactement.
Même imprécision lorsque l’on interroge Roger*. Ce trentenaire à la barbe de plusieurs jours fait partie de l’équipe qui habille entre autres les murs et plafonds en placoplatre « depuis deux mois ». Auront-ils terminé avant le début de la CAN ? « Je le pense », glisse-t-il. D’après Paul, un jeune maçon travaillant sur certaines voies d’accès, « les chefs ont dit qu’ils allaient recruter d’autres personnes pour que ça aille vite ». D’après nos informations, des dizaines de personnes ont été recrutées « en renfort » et des employés enchaînent les heures supplémentaires.
« Le stade le plus cher d’Afrique »
Un superviseur du chantier rencontré sur place et qui souhaite rester anonyme affirme que tout est désormais mis en œuvre pour « accélérer les derniers travaux parce qu’Olembé est le stade phare, la vitrine sportive de la CAN ». Les gradins, la pelouse, les principales voies d’accès… « Tout est presque prêt, assure-t-il. Ce sont les finitions qui prennent autant de temps. Ce qu’on devait faire par exemple en quatre mois, on le ramène à deux mois ou un mois. On fait travailler les employés de nuit parce qu’on a pris un très grand retard ».
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Source: Josiane Kouagheu– Le Monde