Cameroun, après 40 ans d’errance, le retour au parti unique unifié

Le président National, son excellence le grand Camarade Ahmadou Ahidjo …Ces perles du temps de l’Union Nationale Camerounaise (UNC), le parti unique des premières années qu’on croyait à jamais oubliés sont depuis hier certainement revenus à la mémoire des 11% de Camerounais âgés de plus de 40 ans.

Qui Vive ?

L’Union Nationale Camerounaise !

Avec qui ?

Le président National, son excellence le grand Camarade Ahmadou Ahidjo …

Ces perles du temps de l’Union Nationale Camerounaise (UNC), le parti unique des premières années qu’on croyait à jamais oubliés sont depuis hier certainement revenus à la mémoire des 11% de Camerounais âgés de plus de 40 ans.

Multipartisme et démocratie au Cameroun, la mystification quarantenaire

Après un détour forcé à un multipartisme de façade en 1990, le Cameroun vient à la faveur des dernières élections sénatoriales remportées à la soviétique par le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir, de retourner définitivement au parti unique.

En effet depuis hier 31 mars 2023, avec la publication de la liste des 30 « sénateurs nommés », les camerounais, même les plus sceptiques, sont définitivement convaincus de la caporalisation de la vie politique et d’un retour définitif à la dictature du parti unique comme en atteste le nouveau Sénat.

Après 40 ans d’errance à la recherche de la démocratie promise ils se rendent compte d’avoir été dupés.

Un proverbe dit « si, marchant dans la forêt, tu rencontres deux fois le même arbre, c’est que tu es perdu ». Que les Camerounais soient ramenés au parti unique 33 ans après est la preuve qu’ils se sont perdus ou plus exactement qu’on les a leurrés.

Le Retour au parti unique unifié

Alors qu’il pouvait s’adjuger tous les sièges, Paul Biya a choisi d’en offrir 1 à chacun de ses 6 associés politiques que sont L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), Le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), le Mouvement pour la défense de la République (MDR), l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le Social Democratic Front (SDF) dont le double jeu est désormais officialisé. Avec cette donation l’héritier de Ahidjo continue son œuvre de reconstitution de  l’UNC le grand parti national  qu’il s’était acharné a déconstruire suite aux violentes discordes avec les autres successeurs. Cette mansuétude n’est pas sans arrière-pensées.

Le Senat, nouvel apanage des héritiers du Cameroun

Depuis sa mise en place en 2013, la chambre haute du parlement que d’aucuns ont par méprise qualifié de « maison de retraite » est par le rôle appelé à jouer, l’un des instruments de privatisation et de pérennisation du pouvoir d’état au Cameroun.

Pour faire passer la pilule du « gré à gré » et installer son Dauphin à la présidence de la république, Paul Biya a voulu un sénat 2023 débarrassé de tout récalcitrant. Du choreute au coryphée, tous les sénateurs élus ou nommés savent à qui ils doivent d’être là.  Ces choisis dont la plupart aux patronymes notables, le moment venu, saurons retourner les faveurs multiformes dont bénéficient leurs familles depuis des décennies.

Chambre Haute, La Chambre du silence

Maintenant que les cartes sont distribuées, les intentions connues, le peuple trahi assistera t’il i et pétrifié à la perpétuation de cette dictature capiteuse, de ce totalitarisme mou, insidieux qui se veut centenaire ?

La nuit gagne le Mont Fébé.

RDPC, le feu follet brûle le Cameroun.

Aïe Ahidjo !

David Manga Essala

Source: Icicemac.com

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