Le MRC a pris connaissance récemment des propos de Madame Henriette EKWE sur le Président national de notre parti, Monsieur Maurice KAMTO, dans la chaîne INFO TV, au cours dune émission dont le thème ou un des thèmes était : ” CRISE ANGLOPHONE”. Les propos de cette compatriote sont inacceptables parce qu’ils s’agit d’un tissu de mensonges.
1. Madame EKWE affirme que le projet de révision constitutionnelle fut porté par le Ministère de la Justice. C’est le 1er mensonge. Ce projet fut plutôt porté par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.
2. Mme EKWE cite le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ahmadou ALI, de regretté mémoire, et le Ministre Délégué Maurice KAMTO, comme les deux membres du Gouvernement ayant défendu ce projet devant la Commission des Lois constitutionnelles de l’Assemblée Nationale. C’est le 2e mensonge. C’est plutôt le MINATD de l’époque, le Ministre d’Etat, Marafa HAMIDOU YAYA, qui défendit ce projet devant la Commission des Lois et en plénière pour le compte du Gouvernement.
3. Madame EKWE cite l’Honorable Jean Jacques EKINDI comme témoin des débats de la Commission des Lois Constitutionnelles. C’est le 3e mensonge. En 2008, l’Honorable Jean Jacques EKINDI était le Secrétaire de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale et non pas membre ou responsable de la Commission des Lois Constitutionnelles. Ne siègeant donc pas à la Commission des Lois Constitutionnelles, il ne pouvait voir ou entendre ni les membres du Gouvernement qui sont effectivement passés devant cette Commission, ni ceux qui n’y sont jamais passés comme les Ministres Amadou ALI et Maurice KAMTO, pour défendre le projet de révision constitutionnelle de 2008.
4. Madame EKWE profère un 4e mensonge au sujet du Code électoral de 2012 en déclarant qu’il fut rédigé par Maurice KAMTO. Rappelons d’emblée que les questions électorales font partie des 0attributions du MINATD/MINAT, aussi bien quand il avait la plénitude des pouvoirs pour l’organisation des élections que sous l’ONEL, et aujourd’hui, sous ELECAM. C’est donc le MINATD qui a élaboré et piloté les différentes lois électorales au Cameroun, y compris le Code électoral actuel, qui a été adopté en 2012. Lorsque Madame EKWE affirme donc que c’est Maurice KAMTO, Ministre Délégué auprès du Ministre de la le Justice qui rédigea le Code Electoral en vigueur, c’est un autre mensonge. Par ailleurs, en 2012, lorsque le Code Électoral actuellement en vigueur fut présenté, défendu et voté au Parlement, puis promulgué par le Président de la république, Maurice KAMTO n’était plus membre du Gouvernement, ce depuis novembre 2011.
Quatre mensonges en une prise de parole de quelques minutes. C’est pénible de voir à quel point notre pays s’est assombri. Voir une personnalité comme Madame EKWE, qui a pourtant atteint un âge respectable celui de la dignité et de la parole publique utile, mentir de façon aussi éhontée donne la mesure du délitement moral de la classe politique camerounaise. Ce n’est pas avec le mensonge et dans la haine que nous construiront notre pays.
On peut exprimer ses désaccords politiques avec Maurice KAMTO -et on en a le droit- sans avoir besoin de recourir au mensonge qui est un choix irresponsable et indigne, en particulier quand on a le parcours de Madame EKWE.
Fait à Yaoundé, le 21 février 2024.
Le Secrétaire national à la communication
The CRM recently learned of the comments of Mrs Henriette EKWE on the National President of our party, Mr Maurice KAMTO, in the INFO TV channel, during a programme whose topic or one of the topics was: “ANGLOPHONE CRISIS”. The comments of this compatriot are unacceptable because they are a web of lies.
1. Mrs EKWE declares that the constitutional revision bill was defended by the Ministry of Justice. This is the 1st lie. This bill was rather defended by the Ministry of Territorial Administration and Decentralization.
2. Mrs EKWE mentions the Deputy Prime Minister, Minister of Justice, Keeper of the Seals, Ahmadou ALI, of late memory, and the Minister Delegate Maurice KAMTO, as the two members of Government who defended this bill before the Constitutional Laws Commission of the National Assembly. This is the 2nd lie. It was rather the MINATD of the time, the Minister of State, Marafa HAMIDOU YAYA, who defended this bill before the Law Commission and in plenary on behalf of the Government.
3. Mrs EKWE mentions Honourable Jean Jacques EKINDI as a witness to the debates of the Constitutional Laws Commission. This is the 3rd lie. In 2008, Honourable Jean Jacques EKINDI was the Secretary of the Finance Commission of the National Assembly and not a member or official for the Constitutional Laws Commission. Not therefore sitting on the Constitutional Laws Commission, he could not see or hear either the members of Government who actually appeared before this Commission, nor those who never appeared before it, such as Ministers Amadou ALI and Maurice KAMTO, to defend the 2008 constitutional revision bill.
4. Mrs EKWE tells a fourth lie about the 2012 Electoral Code by stating that it was written by Maurice KAMTO. Let us recall right away that electoral issues are part of the responsibilities of MINATD/MINAT, both when it had full powers for the organisation of elections and under ONEL, and today, under ELECAM. It is therefore MINATD which prepared and piloted the various electoral laws in Cameroon, including the current Electoral Code, which was adopted in 2012. When Mrs EKWE therefore affirms that it is Maurice KAMTO, Minister Delegate to the Minister of The Justice who wrote the Electoral Code in force is another lie. Furthermore, in 2012, when the Electoral Code currently in force was presented, defended and voted on in Parliament, then promulgated by the President of the Republic, Maurice KAMTO was no longer a member of Government, since November 2011.
Four lies in a debate lasting a few minutes. It’s painful to see how dark our country has become. Seeing a personality like Mrs EKWE, who has nevertheless reached a respectable age of dignity and useful public speaking, lying in such a brazen manner gives the measure of the moral disintegration of the Cameroonian political class. It is not with lies and hatred that we will build our country.
We can express our political disagreements with Maurice KAMTO – and we have the right to do so – without needing to resort to lies which is an irresponsible and undignified choice, particularly when we have the background of Mrs EKWE.
Done in Yaoundé, 20 February 2024.
National communications secretary