La communication de crise est un art ou le fruit de beaucoup d’apprentissage. .Ce qu’a fait le ministre de la communication hier au sujet de l’état de santé de Paul Biya est tellement pauvre, que cela ferait honte à un illettré Mongol nomade.
Et pourtant le sujet est simple:
Paul Biya est-il malade ?
A force de vouloir ériger en “dieu” un simple bipède, des gens comme Sadi ont fini par croire en leur chimère.
Paul Biya, malgré tout, a des partisans: ces derniers sont inquiets face au silence et à la disparition “médiatique” de leur champion: est ce que le communiqué de René Sadi hier est de nature à les rassurer ?
Et pourtant, en annonçant que le Chef de l’Etat est en soins, cela aurait eu au moins une double conséquence :
- Il apparaîtrait juste comme un humain et provoquerait, même pour certains de ses opposants, un peu de commiseration ne serait ce que par simple charité chrétienne.
- Les grands malades savent que parfois, l’union des prières autour d’eux a un effet bénéfique que la science n’explique pas toujours bien.
Avec la même roublardise qui a conduit ce pays aux portes de l’enfer, thuriferaires et courtisans du Chef de l’état continuent à nous prendre pour des demeurés ajoutant, sans même s’en rendre compte, une note négative à leur lourd dossier.
Avec un minimum d’introspection, ils devraient comprendre que des temps difficiles “rôdent” autour de leurs portes et fenêtres : dans ces conditions, il vaudrait mieux être prudent.
Benjamin Zebaze
Ndi Nkem Motissong